L’architecture thérapeutique
La méthode
Myah
Ce projet est le fruit d’un travail pluridisciplinaire approfondi. Architectes d’intérieur, ingénieurs QEB, ingénieurs BIM, narrative designers ou encore graphistes ont croisé leurs regards pour donner naissance à ce concept. D’une capacité d’hébergement de 70 lits, le programme comprend trois unités d’hébergement d’une vingtaine de lits chacune (une unité post-urgence, une unité de consolidation pour les 10-14 ans et une unité de consolidation pour les 15-18 ans), des lieux de vie et d’animation au quotidien, une unité d’enseignement « passerelle » pour une continuité du parcours scolaire des patients, et des locaux supports administratifs.
La solution
Myah
Notre réflexion sur l’architecture thérapeutique ou comment l’architecture peut accompagner le soin nous a mené à la métaphore des poupées russes. Elles représentent 4 enveloppes d’espaces ressources :
Enveloppe 1 : espace refuge dans les circulations
Enveloppe 2 : la chambre / espace intime
Enveloppe 3 : l’architecture / espace partagé
Enveloppe 4 : le paysage
Les mobiliers peuvent être conçus comme des « espaces refuges » rythmant du dehors au dedans, le parcours de soin du patient, de pauses et d’arrêts comme autant de micro-lieux à investir par le corps. Les espaces refuge s’offrent aux patients comme autant de lieux de retrait individuel ou collectif que de lieux pour s’ancrer, « s’enfoncer » dans la matière et faire corps avec l’architecture.
La chambre du patient en tant qu’espace en soi, représente pour le patient « l’espace à soi », son espace refuge. Il est sa parcelle d’intimité, son espace en lui, à lui au sein de l’IMMA. Par les teintes, les matériaux chaleureux et délicats qu’il propose, l’espace intime de la chambre représente une seconde enveloppe protectrice pour et autour du corps.
En tant que 3ème enveloppe autour du corps, par sa porosité faisant entrer la lumière naturelle, cette architecture thérapeutique va relier le patient au lieu qui l’accueille mais aussi l’ancrer, l’intégrer à l’espace du site, au cœur de son environnement paysager.
Comme 4ème enveloppe au corps, le paysage définit la limite souple du regard projeté vers lui, offrant une direction, une perspective pour regarder au loin, une infinité de lieux visibles et invisibles où poser le regard et parvenir à prendre la mesure du temps et de l’espace qui nous entoure.
L’Institut apparaît comme un habitat transitoire où poser ses valises, son corps, ses pensées face au paysage qui s’impose : un refuge comme une halte dans le parcours de soin, dans son parcours de vie : l’interlude, la pause au « galop des pensées ».
Les espaces
Patriarche. et ses entités